Archives - Devoir de mémoire
LES ARCHIVES | UN PEU D’HISTOIRE |
LES SAVINIENS DANS L’HISTOIRE | DEVOIR DE MEMOIRE |
SERVICE ARCHIVES - DONNEES - DOCUMENTATION – DEVOIR DE MEMOIRE
48, Avenue Charles-de-Gaulle
91600 Savigny-sur-Orge
Tél : 01 69 54 40 63
Mail : documentation-archives@savigny.org
LES ARCHIVES
Le service des Archives Communales a pour mission :
- de collecter les archives publiques des services communaux et les archives privées relatives à Savigny
- de classer et conserver les fonds d’archives
- de les communiquer au public en salle de lecture ou à distance
- de valoriser les archives par tous les moyens possibles (expositions, publications, animations)
Parmi les fonds communaux, on trouve les registres paroissiaux et d’état civil depuis 1535, les registres de délibérations du Conseil municipal depuis 1788, le cadastre napoléonien, les budgets communaux depuis 1807, les recensements de population depuis 1800, des archives relatives aux deux conflits mondiaux, des documents iconographiques (cartes, plans, gravures, photographies, affiches, cartes postales…), des enregistrements sonores et vidéos, des archives privées provenant d’associations ou de familles saviniennes…
Les archives témoignent de l’histoire politique, économique et sociale de Savigny.
Les archives de la ville sont consultables sur rendez-vous auprès du service au 01 69 54 40 63.
UN PEU D’HISTOIRE
Retrouvez la page Facebook dédiée à l’histoire de la ville :
>>https://www.facebook.com/Archives-communales-2749129008644741
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Contactez le service des archives de la ville afin de leur faire partager vos informations.
Savigny : du petit village rural...
Si la présence de l’Homme à Savigny est ancienne, ce n’est qu’à l’époque mérovingienne que l'existence d’un monastère est attestée à l’emplacement de l’actuel quartier des Près-Saint-Martin. Au XIe siècle, le village va peu à peu se déplacer près du château du seigneur, vassal de celui de Montlhéry. Au XVe siècle, Etienne de Vesc, conseiller du roi Charles VIII, acquiert le domaine de Savigny par son mariage. Sous sa seigneurie, Savigny connaît une période de prospérité qui va se prolonger au XVIe siècle.
A la veille de la Révolution, Savigny compte environ 800 habitants. L’habitat se concentre autour de deux châteaux : celui de l’ancien seigneur, et celui du hameau de Grand-Vaux, tous deux situés dans les prairies des vallées de l’Orge et de l’Yvette. Les vignes et vergers habillent le coteau, et sur le reste du territoire, les quelques rares habitations sont des fermes, dont les habitants cultivent les terres labourables du plateau.
En 1802, Davout, maréchal de Napoléon, et son épouse Aimée Leclerc achètent le château de Savigny. Davout, son gendre puis son fils occuperont tous trois la fonction de maire ; Aimée Leclerc participera activement à l’essor de la ville. Nous lui devons la gare, l’école des filles Joséphine ainsi que l’école mairie presbytère (actuelle école municipale d’arts plastiques)
Lors de la Première Guerre mondiale, la ville va payer un lourd tribut : 85 jeunes Saviniens vont être tués sur une population de 1700 habitants.
...à la cité urbaine
La ville connaît un nouvel essor dans les années 20-30. En effet, la proximité de Paris facilement accessible par le chemin de fer, la surface de terrains disponibles sur la commune, la crise du logement ainsi que des lois favorisant l’accès à la propriété vont attirer de nouveaux venus. La ville va se couvrir de petits pavillons : c’est la période des lotissements. Ces simples cabanes de jardin édifiées pour passer le week-end à la campagne sont vite transformées en véritables maisons par ceux que l’on appelle désormais les « banlieusards ». 3 à 4 ans suffisent pour aménager les rues, les réseaux de gaz, d’électricité et les égouts. La population est multipliée par 6 entre 1921 et 1931, obligeant la municipalité à construire de nouveaux équipements publics et à créer un nouveau quartier sur le plateau : le quartier Sainte-Thérèse.
La ville connaît une nouvelle période de croissance après la Seconde Guerre mondiale. La crise du logement à Paris entraîne de nouvelles constructions dans les villes de banlieue. Savigny ne déroge pas à la règle, d’autant que la ville est désormais reliée à Paris et à Lyon par la toute nouvelle autoroute du Sud. Le manque de place oblige maintenant à construire en hauteur, c’est l’apparition des grands programmes de logements collectifs : Grand-Vaux, Grand-Val, les Près-Saint-Martin et quelques bâtiments sur le Plateau, toujours accompagnés des équipements publics nécessaires.
A la fin des années 60 et jusqu’au début des années 90, deux nouveaux quartiers sont construits sur les derniers terrains agricoles du Plateau : Clair Village et les Gâtines. Dans les années 2010, c’est vers Champagne que se construit un nouveau quartier, composé d’immeubles de faible hauteur, juste compromis entre pavillons individuels et grands ensembles.
Savigny, petit village rural, est aujourd’hui une véritable cité urbaine de près de 37 000 habitants.
GUIDE DE L'HISTOIRE DE LA VILLE
LES SAVINIENS DANS L’HISTOIRE
La famille Teper
Isaak Teper naît le 25 février 1882 à Kichinev en Moldavie. Il épouse Zivia Garbarg, originaire de la même ville. Suite aux pogroms de 1903 et 1905, le couple quitte le pays et vient vivre à Paris. En 1917, ils demeurent au 186 rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris, proche de l’hôpital Saint-Antoine. Naturalisé Français le 24 novembre 1924, Isaak exerce la profession de tailleur d’habits. Le couple a 4 enfants : Maurice, Fanny, Renée et Georges.
Isaak est un peu rêveur, il aime la littérature, les chansons, la poésie.
Isaak est également militant. Militant socialiste, communiste, et surtout militant de terrain : il crée une association de secours mutuel pour les nouveaux arrivants et devient le gérant officiel du journal parisien Naie Presse (La presse nouvelle), rédigé en yiddish. Ce journal, publié jusqu’en 1993, est de tous les combats : pour l’unité des travailleurs juifs, pour le front populaire, contre les accords de Munich… Il paraîtra même pendant la guerre, en toute clandestinité.
Au cours de l’année 1940, le couple déménage à Savigny-sur-Orge au 35 avenue Pasteur, dans une petite maison. Il y tient une épicerie.
La police arrête Isaak le 9 décembre 1942. Interné au camp de Drancy, il est envoyé à Auschwitz le 13 février 1943. Zivia va connaître le même sort : emmenée à Drancy le 19 février 1943 après une convocation à la Préfecture de police, elle est déportée à Sobibor le 25 mars 1943. Aucun des deux ne reviendra. Leurs enfants, eux, échapperont à la déportation.
D’eux, nous ne connaissions que les transcriptions de leurs décès sur nos registres. Les photos envoyées par l’arrière-petit-fils du couple, Sébastien, nous permettent aujourd’hui de mettre des visages sur nos archives administratives, et ne pas oublier ces histoires individuelles traversées par la grande histoire.
La famille Koenigswein
Sarah et Isaac Koenigswein naissent à Varsovie. Dans les années 20, ils émigrent à Paris, au 24 rue des Rosiers. Isaac est tailleur. En 1934, comme bon nombre de Parisiens, ils achètent 2 terrains sur le plateau de Savigny pour venir s’y mettre au vert les week-ends.
Le 16 juillet 1942, ils sont arrêtés par la police française lors de la rafle du Vel’ d’Hiv. Conduit ensuite au camp de Drancy, ils vont être déportés à Auschwitz-Birkenau. Ils n’en reviendront pas.
En 1976, les terrains de Savigny entrent, au terme de la prescription centenaire, dans le patrimoine communal. En 1986, la Ville décide de vendre les parcelles, trop petites pour y construire un équipement communal.
Dans les années 2000, une petite nièce d’Isaac et Sarah Koenigswein demande réparation auprès de la CIVS (Commission d’indemnisation des victimes de spoliation). Pour honorer la mémoire des deux époux, la Ville proposera, en accord avec la famille, de renommer le square Albert Ier en « Square des époux Koenigswein ».